Création de contenu pour avocats : le guide stratégique et déontologique pour booster votre visibilité

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3/12/2024
Experte Juridique
A propos de 

Kenza Bennani

Ex Legal Start, Kenza Bennani est diplômée d’un Master 2 en Droit des affaires à l’Université Paris Dauphine. Sa mission est d'aider les avocats à penser comme des entrepreneurs.

Pour les avocats
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Dans cet article :

Création de contenu pour avocats : le guide stratégique et déontologique pour booster votre visibilité 

Pourquoi les avocats créent (enfin) du contenu ? 

Aujourd’hui, vos futurs clients ne poussent plus la porte de votre cabinet par hasard. Ils googlent, comparent, lisent. Et s’ils ne vous trouvent pas en ligne, ils trouveront quelqu’un d’autre.

La création de contenu pour un avocat n’est pas (seulement) une question de notoriété : c’est un moyen puissant de construire votre image, de rassurer, d’expliquer et de créer un lien de confiance avec vos prospects. Et surtout, c’est parfaitement autorisé… à condition de respecter quelques règles déontologiques simples.

Dans ce guide ultra-pratique, vous allez découvrir comment bâtir et structurer votre démarche de création de contenu en tant qu’avocat. Que vous débutiez ou que vous souhaitiez professionnaliser votre stratégie éditoriale, vous trouverez ici toutes les clés.

Pourquoi créer du contenu quand on est avocat ?

En tant qu’avocat, chercher à gagner en visibilité et à s’imposer en ligne, c’est faire du référencement pour avocat. Mais pourquoi est-ce si important aujourd’hui ? Créer du contenu est-il réservé qu’à une seule catégorie d’avocats ou au contraire est-ce à la portée de tous ?

Voici 4 raisons qui vont vous convaincre d’investir du temps dans la création de contenu.  

1. Vos clients ont changé

Aujourd’hui, vos clients tapent leurs questions dans Google avant de prendre rendez-vous. Ils veulent comprendre qui vous êtes, ce que vous proposez, et s’ils peuvent vous faire confiance. Un article bien écrit ou une vidéo claire vaut parfois plus qu’un diplôme accroché au mur.

Et puis comme vous le savez, les justiciables veulent comprendre leur situation. Ils cherchent des réponses claires, lisibles, accessibles avant même de prendre contact avec un avocat. C’est en ce sens que le contenu juridique (articles, vidéos, posts) vous permet de répondre à cette attente et de devenir leur référence.

2. Le marché est devenu ultra-concurrentiel

Le bouche-à-oreille ne suffit plus. Vous n’êtes plus seul sur votre spécialité ou votre ville.

Les avocats qui investissent dans leur visibilité digitale captent les meilleurs dossiers. C’est un fait. Et dans une profession où chaque dossier compte, vous ne pouvez pas rester invisible.

3. Le contenu est une preuve sociale de votre expertise

Écrire ou parler d’un sujet juridique vous place immédiatement en position d’expert. Ce que vous publiez parle pour vous.

C’est aussi l’occasion de montrer votre style, votre approche humaine, votre spécialisation.

4. C’est parfaitement déontologique (si c’est bien fait)

La communication des avocats a été profondément assouplie depuis 2020. Vous avez le droit de créer du contenu, tant qu’il est informatif, sincère, loyal, et non comparatif.

Pour en savoir plus sur ce sujet, découvrez notre article sur la réglementation de la publicité d’avocat

Avant de créer : posez les fondations de votre stratégie

Avant d’ouvrir votre Google Doc et de rédiger frénétiquement votre premier article, il faut s’arrêter un instant. Pourquoi ? Parce que publier sans stratégie, c’est comme plaider sans connaître son dossier. Vous risquez d’y passer du temps, sans obtenir les résultats que vous méritez. 

La première étape est de définir vos objectifs avant de vous lancer à l’aveugle. Voici comment poser les fondations solides pour votre stratégie de création de contenu. C’est la partie la plus importante : elle vous évitera de publier dans le vide. 

  1. Clarifiez vos objectifs : qu’attendez-vous vraiment ? 

Un bon contenu est un contenu qui répond à un objectif clair. Voici les plus fréquents chez les avocats : 

  • Attirer de nouveaux clients : si c’est votre but, vous devrez créer du contenu qui capte du trafic Google ou LinkedIn.
  • Valoriser une spécialisation : ici, vous devez affirmer votre expertise sur des sujets de niche.
  • Gagner en visibilité locale : il vous faudra optimiser votre contenu avec des requêtes géolocalisées.
  • Fidéliser votre base clients : pensez à la newsletter ou aux posts à forte valeur ajoutée.
💡

Notre conseil : Ne tentez pas de tout faire d’un coup. Choisissez un ou deux objectifs prioritaires pour commencer, puis élargissez une fois que vous avez de l’expérience.

  1. Définissez votre audience cible : à qui parlez-vous vraiment ? 

La grande erreur, c’est de vouloir s’adresser à tout le monde. Résultat : on ne touche personne. Pour créer du contenu qui résonne, il faut visualiser précisément votre interlocuteur.

Posez-vous ces questions :

  • Votre cible est-elle un particulier ou un professionnel ?
  • Quel est son niveau de compréhension du droit ?
  • Dans quelle situation se trouve-t-elle quand elle vous cherche ?

Pourquoi est-ce important ? Pour le comprendre, voici deux exemples d’audiences qui impacteront votre création de contenu :

  • Une DRH qui cherche un avocat en droit social attend un contenu rigoureux, chiffré, efficace.
  • Un particulier en plein divorce cherche un ton rassurant, accessible, humain.

  1. Listez les sujets à fort potentiel (et qui vous ressemblent) 

Vous avez forcément des choses à dire. Il suffit de bien les organiser. Pour cela, partez du terrain :

  • Quelles sont les questions récurrentes que vous entendez en rendez-vous ?
  • Quelles erreurs fréquentes commettent vos clients avant de vous consulter ?
  • Quelles actualités impactent votre spécialité ?

🛠 Astuce : notez tout ce qui vous passe par la tête pendant un mois. Chaque conversation, chaque mail, chaque audience peut être un point de départ pour un futur contenu.

Mais surtout : appuyez-vous sur la recherche de mots-clés pour ne pas deviner ce que veulent vos clients, mais le savoir.

Utilisez des outils gratuits comme Google Suggest (les suggestions automatiques), Answer the Public, Ubersuggest, ou même la recherche interne de votre site (si vous en avez une) pour identifier les requêtes tapées par vos prospects.

Exemple : si vous êtes avocat en droit du travail, tapez « licenciement pour faute » dans Google. 

Vous verrez ressortir des questions comme :

  • « Peut-on être licencié pendant un arrêt maladie ? »
  • « Indemnités en cas de licenciement pour faute grave ? »

👉 Ce sont des titres d’articles tout trouvés, avec un vrai potentiel de trafic, car ils répondent à des recherches précises, fréquentes, et urgentes.

La recherche de mots-clés est la boussole de votre stratégie de contenu. Elle vous évite de publier à l’aveugle et vous connecte directement aux besoins concrets de votre audience cible.

  1. Trouvez votre ton et votre positionnement éditorial 

C’est ce qui va créer votre patte, votre signature. Le droit peut sembler austère à certains lecteurs : votre façon de l’expliquer peut faire toute la différence.

Posez-vous la question : quel ton correspond à ma clientèle et à ma personnalité ?

  • Plutôt pédagogue et accessible si vous ciblez des particuliers.
  • Plutôt technique et structuré si vous vous adressez à des professionnels.
  • Un ton rassurant, percutant, moderne ? Choisissez ce qui vous ressemble, et gardez ce fil rouge.

Avec ces 4 étapes, vous êtes prêt à construire une stratégie éditoriale efficace, durable et alignée avec votre pratique. Et surtout, vous ne perdez plus de temps sur du contenu inutile.

Quels contenus créer (et où les diffuser) ? 

Maintenant que vous avez posé les bases solides de votre stratégie, il est temps de passer à l'action. La grande question est : que publier concrètement, et où ?

Un bon contenu, c’est un contenu utile, accessible, et visible. Et pour cela, vous devez d’abord choisir le bon format, puis le bon canal de diffusion.

1. Les types de contenus les plus efficaces pour un avocat

Si vous débutez, commencez par ce que vous maîtrisez le mieux : la parole ou l’écrit. L’important, c’est la clarté. 

Voici les formats qui fonctionnent particulièrement bien :

  • Articles de blog : idéal pour le SEO, ils vous permettent de répondre à des questions précises que vos clients se posent. Exemple : « Peut-on être licencié pendant un arrêt maladie ? »

Pour en savoir plus, découvrez comment créer un blog d’avocats qui attire plus de 10 000 visites par mois

  • Pages piliers : ce sont des pages très complètes sur vos spécialités, comme « Avocat en droit du travail à Toulouse » ou « Cabinet d’avocat en droit des étrangers à Paris ».
  • Fiches pratiques : des contenus courts et pédagogiques qui peuvent être téléchargés ou lus en ligne. Très appréciés par les prospects.
  • Posts LinkedIn : excellents pour toucher une cible B2B. À utiliser pour partager des cas concrets, des conseils, ou commenter une actualité juridique.
  • Newsletters : parfait pour entretenir la relation avec vos clients existants et les tenir informés des évolutions importantes dans votre domaine.
  • Vidéos courtes (Reels, TikTok, YouTube Shorts) : si vous êtes à l’aise à l’oral, ce format est idéal pour vulgariser et humaniser le droit.

Et si vous pensez à vous aider de Chatgpt ou autre IA pour la création de vos contenus, plongez dans notre article dédié : Chatgpt pour avocats : conseils, précautions, et cas d’utilisation (Edition 2025). 

2. Où publier vos contenus ?

Chaque canal a ses spécificités. Ne cherchez pas à être partout : choisissez les plateformes où se trouve votre audience cible.

  • Votre site web : c’est votre base arrière. Tous vos contenus doivent idéalement y être publiés ou y renvoyer.
  • LinkedIn : pour les avocats en droit des affaires, droit social, droit fiscal…
  • Facebook ou Instagram : plus adaptés si vous ciblez des particuliers.
  • YouTube ou TikTok : utiles si vous misez sur la vidéo, mais à condition d’avoir une vraie régularité.
  • Emailing : vos newsletters peuvent contenir vos derniers articles ou des analyses utiles pour vos clients.

3. Comment garder le cap ?

Créer du contenu de façon durable exige un minimum d’organisation. Voici quelques conseils pour ne pas vous essouffler :

  • Créez un calendrier éditorial simple, avec 1 ou 2 contenus par mois pour commencer.
  • Bloquez 2h toutes les deux semaines pour créer.
  • Déclinez vos contenus : un article peut devenir un post LinkedIn, une vidéo, ou une infographie.
  • Analysez ce qui fonctionne. Le nombre de vues, de clics, de prises de contact vous aidera à ajuster votre stratégie.

Et si vous n’avez pas le temps ? Externaliser la création de contenu à une agence spécialisée comme Hendy. L’important est que votre contenu vive, progresse, et vous apporte des dossiers.

Comment analyser sa stratégie de contenu (et l’ajuster) ? 

Vous avez publié un article de fond ? C’est un bon début. Mais si personne ne le lit, l’impact est nul. La création de contenu n’est pas un exercice artistique : c’est un levier de visibilité mesurable. Vous devez être capable de répondre à ces questions :

  • Mon contenu attire-t-il du trafic ?
  • Est-ce que mes articles génèrent des contacts ?
  • Quelles thématiques fonctionnent le mieux ?

Pour cela, quelques outils (gratuits) à maîtriser :

  • Google Analytics : pour suivre le trafic sur votre site, les pages les plus consultées, la durée de lecture.
  • Google Search Console : pour savoir sur quels mots-clés vos pages apparaissent dans Google.
  • LinkedIn Analytics : pour voir qui interagit avec vos posts, quelles thématiques suscitent de l'engagement.
  • Formulaires / appels / prises de RDV : ajoutez un champ "Comment nous avez-vous connus ?" ou une balise de suivi sur vos boutons.
💡

Notre conseil : Ne vous attendez pas à un raz-de-marée dès le premier mois. Le contenu juridique est un marathon, pas un sprint. Mais chaque article publié vous donne une chance de plus d’être trouvé, contacté, choisi.

Une fois les données collectées, ajustez :

  • Les sujets : publiez plus souvent sur ceux qui génèrent du trafic.
  • Le format : vos vidéos marchent mieux que vos articles ? Doublez-les.
  • Le canal : LinkedIn ne donne rien, mais votre blog performe ? Concentrez-vous dessus.

Créer du contenu, c’est un processus itératif. Testez, mesurez, corrigez. Et surtout : tenez bon. Le vrai retour arrive souvent au bout de quelques mois.

Attention à rester dans les clous de la déontologie 

Créer du contenu en tant qu’avocat, c’est utile. Mais attention : ce n’est pas un terrain totalement libre. Même si la communication a été largement assouplie ces dernières années, notamment depuis 2020,  vous devez respecter les règles déontologiques en vigueur, sous peine de sanctions disciplinaires. 

Toutes les règles se trouvent dans le Règlement Intérieur National de la profession d’avocat (RIN), expliquées par le Vade Mecum du Conseil National des Barreaux (CNB). 

Article 10 du RIN sur la communication de l'avocat

Voici ce qu’il faut savoir (et éviter) en 2025 pour rester dans les clous, que ce soit sur votre site web, LinkedIn ou tout autre canal.

Ce que vous avez le droit de faire 

1. Informer clairement le public

Vous pouvez diffuser des contenus informatifs sur le droit, vos domaines de compétence, ou les étapes d’une procédure. C’est même encouragé ! Le contenu doit toutefois être pédagogique, loyal, vérifiable et non mensonger.

2. Afficher vos coordonnées et domaines d’intervention

Votre site peut mentionner vos coordonnées, horaires, langues parlées, tarifs indicatifs, diplômes, expériences, spécialités, etc. Tant que c’est factuel, c’est autorisé.

3. Créer du contenu sur les réseaux sociaux

Vous pouvez publier sur LinkedIn, Instagram ou YouTube. Ces supports sont assimilés à de la communication autorisée, tant que vous respectez le principe de dignité de la profession. Évitez les mises en scène caricaturales ou les vidéos “buzz” qui pourraient porter atteinte à l’image de la profession.

4. Faire de la sollicitation personnalisée

Depuis la réforme de la loi Hamon, le démarchage est autorisé sous conditions. Vous pouvez envoyer un message à un prospect par mail, téléphone, LinkedIn… tant que vous le faites de manière personnalisée, honnête et transparente (voir notre article complet sur ce sujet). Pour en savoir plus, découvrez notre article dédié au démarchage de l'avocat.

Ce que vous ne devez pas faire 

1. Se comparer à d’autres avocats

Il est formellement interdit de se présenter comme “le meilleur”, “le plus expérimenté”, “moins cher que”, ou toute autre comparaison. Le contenu doit rester objectif et non dénigrant envers les confrères.

2. Utiliser des témoignages clients sans précaution

Les témoignages sont désormais autorisés (depuis la réforme de 2021), mais uniquement s’ils sont spontanés et publiés sur des plateformes tierces (comme Google, Pages Jaunes, etc.). Vous ne pouvez pas inventer ou modifier un avis client, ni inciter à en déposer un en échange d’un avantage.

3. Publier des résultats ou dossiers sensibles

Vous ne pouvez jamais publier de données personnelles, de montants de condamnation, ou de résultats obtenus si cela permet d’identifier un client ou une affaire, sauf autorisation expresse. Même anonymisé, un dossier peut vite être reconnu dans un petit écosystème.

4. Employer un ton racoleur ou commercial

Phrases comme “Contactez-nous vite avant qu’il ne soit trop tard”, “On gagne tous nos procès”, ou “Le cabinet qu’il vous faut” doivent être proscrites. La retenue est de mise, même dans un post LinkedIn.

Foire Aux Questions (FAQ) 

Est-ce que j’ai le droit, en tant qu’avocat, de publier sur LinkedIn ou YouTube ?

Oui, absolument. Tant que votre communication respecte les règles du RIN (loyauté, sincérité, délicatesse), vous pouvez publier sur les réseaux sociaux, en vidéo, en podcast ou par écrit.

Dois-je obligatoirement créer un blog sur mon site d’avocat ?

Non, ce n’est pas une obligation. Mais un blog bien tenu améliore votre référencement naturel (SEO) et rassure vos futurs clients. C’est un investissement rentable dans la durée.

Combien de fois dois-je publier pour avoir des résultats ?

La régularité prime sur la quantité. Un bon article par mois peut suffire si vous l’optimisez bien et le relayez intelligemment. L’essentiel est de tenir la cadence dans le temps.

Est-ce que je peux parler d’affaires en cours ?

Non, sauf à les anonymiser totalement et à veiller à ce qu’aucun élément ne permette l’identification des parties. Le secret professionnel est absolu.

Puis-je déléguer ma création de contenu à un prestataire ?

Oui. Vous pouvez travailler avec une agence ou un freelance, à condition de valider vous-même les contenus pour en garantir la véracité et la conformité déontologique.

Quelle est la différence entre création de contenu et publicité ?

Le contenu est un outil d’information et de pédagogie. La publicité vise à promouvoir un service. Les deux sont autorisés si la forme reste déontologiquement admissible (pas de promesse, pas de comparaison, etc.). Pour en savoir plus, découvrez notre article dédié sur la publicité de l’avocat

Conclusion

Créer du contenu n’est pas réservé aux cabinets qui ont un service marketing. C’est un levier accessible, puissant, et parfaitement compatible avec votre activité. Et en suivant ces étapes, vous avez toutes les cartes en main pour le faire de façon efficace, professionnelle… et rentable. Contactez-nous dès aujourd'hui pour discuter de votre prochaine stratégie de création de contenu pour avocats !

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